à présent, je souhaite partir en voyage d’exploration, partir à l’aventure.
je veux rencontrer des gens, leur apporter mon travail,
raconter des histoires et ensuite raconter des histoires sur les histoires que j’ai racontées.

j’ai le pressentiment que les villes successives 
où je montre mon travail en général
se retrouvent toutes dans cette ville.
un exercice pour ne pas céder à l’idée
qu’il faut être partout uniquement parce qu’on peut être partout.
développer un talent pour rendre fortuites les rencontres et les découvertes utiles.
peut-être un laissez-passer

un mouvement perpétuel entre l’atelier et la ville
la ville et le théâtre, le théâtre et l’atelier.

Avec Wereldtournee in Antwerpen [voyage autour du monde à Anvers], Benjamin Verdonck franchit l’étape suivante de son exploration de formes fluides de théâtre qui échappent à la tension entre créer et présenter, entre local et international. Chemin faisant, Verdonck faite une halte au Bourla et y présente un programme de pleine soirée de son répertoire qui s’étend en permanence et se compose de boîtes à images, de collages, de théâtres de table à cordelettes, de pancartes et d’ensembles rangés dans des boîtes qui l’accompagnent lors de ses voyages.

« L’autre projet proposait d’abolir tous les mots, quels qu’ils fussent […] puisque les mots ne servent qu’à désigner les choses, il vaudrait mieux que chacun transportât sur soi toutes les choses dont il avait l’intention de parler. […] Pour les conversations courantes, on peut se contenter d’accessoires transportés dans les poches ou sous le bras. » - Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver

« (…) au cœur de l’Histoire, au cœur du progrès, au cœur de la lutte, nous apprenons comment nous devons nous battre. » - Rosa Luxemburg, Dialectique de la spontanéité et de l’organisation