Vogelenzangpark 17bis, 2012

Il investit notamment le Vogelenzangpark, un coin caché de Gand sur la Blaisantvest avec quelques logements sociaux et un club où se retrouvent les aînés du quartier pour jouer aux cartes ou au billard hollandais. Dans un grand arbre feuillu, Verdonck réalise une réplique fidèle d’un des bungalows du parc, construction typique des années cinquante. La réplique est trop petite pour servir de cabane, mais donne envie au spectateur d’avoir un endroit où se retirer, se sentir libre et réfléchir.

abc, 2012

La deuxième contribution de Benjamin Verdonck est exposée pas très loin du Vogelenzangpark, à l’église Maria Goretti. Verdonck a développé son propre alphabet, liant les lettres à des noms de marques de supermarché: le ‘a’ devient chez lui une brique d’Alpro, le ‘b’ l’emballage de saucisses Bifi. Il a réfléchi avec les enfants du secondaire de l’école Mozaïek aux lettres que les enfants associent à des marques. Il les confronte à travers cet exercice à la fois ludique et rebelle à la force du modèle capitaliste. Á partir de ce contexte scolaire, Verdonck a créé une installation illustrant la première phrase en ancien néerlandais. Toutes les lettres de “Hebban olla vogala nestas [...]” (11e siècle) sont représentées par l’artiste par les produits de masse typiques de son alphabet, qu’il réalise de manière artisanale dans perses matières. Il fait référence avec cette œuvre aux enfants des écoles qui apprennent à maîtriser la langue néerlandaise. Mais il fait aussi référence aux univers profanes et réguliers se rencontrant autour de l’école et de l’église. “Hebban olla vogala nestas [...]” (“Tous les oiseaux ont commencé à construire leur nid, sauf moi et toi. Qu’attendons-nous?”) peut en effet être aussi bien interprétée comme un poème d’amour que comme une allégorie religieuse. En collaboration avec le KVS et Toneelhuis.