Dans The Lieutenant of Inishmore (2006), le deuxième volet de l’Aran Islands-Trilogy (la trilogie des îles d’Aran) de l’écrivain britannique Martin McDonagh dont Olympique Dramatique avait déjà adapté la première partie, The Cripple of Inishmaan, dans De Krippel (2002), le collectif s’était attaqué au thème de l’extrémisme menant au terrorisme en le ramenant à une dimension de proximité.
Un cadavre de chat mutilé à en être méconnaissable échauffe les esprits dans un village reculé d’Irlande. Qui a écrasé le chat de « mad Padraick » ? Était-ce bien un accident ou un meurtre de sang-froid ? Fatigué de poser des bombes et de torturer des gens en Irlande du Nord, Padraick retourne chez lui. Une fois rentré, il veut connaître le fin mot de cette histoire, car Padraick est un… real pussy lover, un véritable amoureux de minous.
Dans cette satire impitoyable de la violence extrême, McDonagh évoque le monde terrifiant des combattants irlandais. Pas du tout politiquement correct, excessif, désopilant, cinglant et teinté de menace sous-jacente. On dirait un scénario de Tarantino, mais au théâtre.
La langue populaire irlandaise qu’utilise McDonagh requiert une version caustique dans une langue construite et bâtardisée à partir d’un brassage de néerlandais officiel, de flamand, de dialecte anversois, de français, d’anglais et d’allemand – un exercice dans lequel Olympique Dramatique est déjà passé maître dans De Krippel.
Un sommet dans la catégorie “divertissement sans prétention”. Rassemblez donc tous vos
groupes dissidents et précipitez-vous au spectacle The lieutenant of Inishmore.
"Les malentendus s’accumulent, s’intensifient et s’enveniment en un grand festin meurtrier, avec un clin d’œil à des films comme Pulp Fiction et surtout Reservoir Dogs ."
"Olympique Dramatique pimente chaque scène d’un jeu d’acteur grandiose et prouve une fois de plus que la compagnie a du cran, de la créativité et foisonne de talent d’acteur."
"Un spectacle dynamique, dans lequel l’imagination, le plaisir de jouer et le potentiel des acteurs atteignent de très beaux sommets, et qui rend au texte de McDonagh peut-être plus d’honneur qu’il ne le méritait."
"Petit à petit, on savoure et on finit même par rire à gorge déployée de toutes ces trouvailles verbales et langagières."
texte
- Martin McDonagh
interprétation
- Jan Bijvoet
- Isabelle Van Hecke
- Tom Dewispelaere
- Geert Van Rampelberg
- Koen De Graeve
- Stijn Van Opstal
- Ben Segers
design
- Hugo Moens
conception costumes
- Inge Büscher
production
- Toneelhuis
- Olympique Dramatique
en collaboration avec
- Theater Zuidpool