"sur la façade de la bibliothèque permeke,

sur la place coninck

est accroché le nid d’un oiseau

mon ami pense qu’il s’agit d’un troglodyte mignon

bien qu’ils ne bâtissent pas de nid, en cette période

dans Requiem for a species, Clive Hamilton écrit

if you have your head in the oven and your feet in the freezer

your average temperature may be unchanged but you are still pretty uncomfortable

c’est à ça que me fait penser cette nitée."

- Benjamin Verdonck

nid fait partie de EVEN I MUST UNDERSTAND IT, un nouveau cycle d’actions dans l’espace public.

"Ma démarche veut perforer des trous dans la ‟réalité” à laquelle nous semblons être soumis parce que nous sommes persuadés qu’elle est immuable. Je pars d’images ou de situations, que je reconstruis en œuvres d’art, en monuments éphémères ou en plaisanteries grinçantes. Mon œuvre est pour moi un instrument, un outil pour mener quelque chose à bonne fin, et dans ce cas, c’est une sculpture sociale : le fait que les gens se réunissent, en parlent, en jugent, critiquent, ont leurs propres opinions, se posent la question : qu’allons-nous faire?"

Benjamin Verdonck (°1972) vit et travaille à Anvers. Il est homme de théâtre, auteur et plasticien. Il crée des spectacles qui se situent entre la performance et le théâtre et se jouent aussi bien dans la salle de théâtre que dans l’espace public. En 2009, il avait fait Kalender, 365 dagen actie (Calendrier, 365 jours d’action) à Anvers : un moineau géant mort, une boule rose sur la tête d’un homme à cheval, un petit château de papier pour les sans-papiers, une pomme et un œuf sur le Musée des Beaux-Arts, des panneaux d’affichage tout blancs, trois rois mages tristes, une très grande tarte…