Une jeune femme mène une action en faveur d’un nouveau parc dans le hall d’entrée d’un grand immeuble d’appartements. Elle se heurte systématiquement à l’indifférence, voire au rejet, mais ne perd à aucun moment courage. Elle défend son rêve de parc avec un tel enthousiasme qu’on se demande au bout d’un certain temps si elle est folle. Ou simplement extraterrestre.
Hoge Weg est un nouveau texte de Bart Van Nuffelen (MartHa!tentatief), interprété par Evelien Bosmans. Pour son action, elle parle aux habitants d’une tour d’habitations, le plus souvent à travers l’interphone, mais elle s’adresse aussi à celles et ceux qu’elle croise dans le hall d’entrée. Les habitants de l’immeuble d’appartements sont interprétés par des acteurs professionnels et des personnes qui n’ont jamais arpenté les planches auparavant. Pour la distribution, MartHa!tentatief se rend dans les quartiers de la ville et bien au-delà.
Hoge Weg cherche à répondre à une multitude de questions. Est-il possible de brosser le portrait complet d’une ville contemporaine à la faveur d’un interphone qui compte 64 sonnettes ? Pourquoi une jeune femme vulnérable s’obstine-t-elle, malgré les refus qu’elle essuie à l’infini ? Une pièce de théâtre peut-elle de nos jours mettre en lumière « le bien » de manière quasi insupportable ? Et nous n’en sommes même pas à la question réellement complexe : est-il possible de brosser le portrait d’une ville contemporaine à la faveur d’un rêve typique de la classe moyenne, à savoir l’aménagement d’un nouveau parc ?
Depuis 2010, les textes de théâtre de Bart Van Nuffelen se penchent de manière sans cesse plus explicite sur cette réalité urbaine. Aussi bien Polen op zondag, 13 1⁄2, Dinska Bronska que le récent De fietsendief se focalisent sur ce sujet.