Monsieur Linh fuit son pays ravagé par la guerre en quête d’un meilleur avenir pour sa petite-fille. Il ne se sent pas chez lui dans ce pays étranger, jusqu’au jour où il rencontre Monsieur Bark.
Celui-ci lui parle surtout de sa femme qui est décédée peu de temps auparavant. Monsieur Linh ne le comprend pas mais l’écoute, avec sa petite-fille sur ses genoux. Ils se rencontrent quotidiennement au parc, sur le même banc. Jusqu’au jour où tout change…
Un récit poignant, inspiré de la nouvelle de Philippe Claudel à propos d’un homme qui doit fuir son pays avec le peu qui lui reste.
Koen De Sutter joue le spectacle sous forme de monologue. Étant donné qu’il est seul en scène et joue tous les rôles – le narrateur, Monsieur Linh et Monsieur Bark –, le spectacle adopte une couleur, une atmosphère et un sens particulier. Il s’agit d’un spectacle sur la force de l’imagination et de la représentation. Koen De Sutter raconte l’histoire avec tous les moyens dont il dispose : du texte, des mots, des images, de la musique, du son, des projections…
Mais c’est en même temps un spectacle sur la solitude, sur le désir de communication avec les autres, et pas dans une moindre mesure, avec le public. Sommes-nous dans la tête du narrateur ? Les voix de Monsieur Linh et de Monsieur Bark sont-elles des voix dans la tête du narrateur ? Est-ce que raconter est une manière de surmonter un traumatisme?
Là où la production précédente de Guy Cassiers, Grensgeval (Borderline), met en scène l’Occidental qui ne trouve pas de réponse à offrir au nouvel Européen, La petite fille de monsieur Linh évoque l’expérience sensorielle du réfugié à qui l’on donne (trop) peu de clés pour comprendre son nouveau monde.
Avec rien qu’un seul acteur et une scénographie minimale, Guy Cassiers crée du théâtre magistral à partir du roman de Philippe Claudel. L’acteur Koen De Sutter a trouvé le registre et le mode parfait pour raconter cette histoire impitoyable.
"Les projections sont souvent d’une beauté émouvante, parce qu’elles sont sobres. La narration est au cœur du spectacle et les interventions de Cassiers – qui aime le théâtre multimédia – restent, selon ses habitudes, remarquablement subtiles et parcimonieuses."
"Très beau spectacle parce que le noyau de l’histoire s’articule autour de la quête de communication susceptible de transcender la communication verbale bancale. Cassiers travaille avec une typographie mobile qui ajoute au texte très poétique, mais concis et épuré de Claudel une sorte d’émotion plus profonde."
"Le comédien suscite toute une gamme d’émotions qui fait joliment ressortir la fragilité du pauvre Monsieur Linh."
"La petite fille de Monsieur Linh est une histoire puissante et une excellente narration."
"En outre, le comédien parvient, avec la légèreté et l’humour (acerbe) nécessaires, à donner corps aux personnages quasi puérils, naïfs, que sont Linh et Bark. Cela contribue à ce que le dénouement venimeux du « conte » de Claudel – la transmission tragique d’une illusion salvatrice de Linh à Bark – nous atteint comme un coup de massue. Aussi complexe et immense qu’est la tragédie humaine, aussi simple et beau est ce spectacle."
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mise en scène
- Guy Cassiers
auteur
- Erwin Jans
texte
- Philippe Claudel
avec
- Koen De Sutter
conception vidéo
- Klaas Verpoest
conception son
- Diederik De Cock
conseil costumes
- Tim Van Steenbergen
avec le soutien de
- Casa Kafka Pictures Tax Shelter powered by Belfius
- Tax Shelter maatregel v/d Belgische Federale Overheid
production
- Toneelhuis