De juin à octobre 2010, Lotte van den Berg s’installe avec une équipe dans la capitale congolaise, Kinshasa. De cette expérience naîtra en 2011 un nouveau spectacle autour du « deuxième monde », le monde des esprits, ce monde où tout est possible et qui est une évidence pour bon nombre de Congolais. Ce deuxième monde présente des analogies surprenantes avec le regard utopique que les Africains portent sur l’Europe. À l’inverse, l’Europe ressent le désir d’un univers parallèle aux possibilités infinies. Lotte van den Berg opte résolument pour la carte artistique et analyse comment ces mondes imaginaires peuvent se rapporter les uns aux autres.
Mais avant d’en arriver là, Lotte van den Berg présente Cold Turkey : dès son retour, à l’automne 2010, elle souhaite partager ses expériences avec le public. Cold Turkey s’articule autour de la question : est-il possible de raconter l’autre monde, ce monde différent de celui où l’on se trouve en ce moment? Faire semblant de comprendre l’autre, est-ce voué à la simplification? Pouvons-nous nous transposer dans l’autre, et si oui, pourquoi en ressent-on le besoin?