Huit raisons pour aller (re-)voir Passions humaines

Hier, à Amsterdam, j’ai assisté bouche bée et me suis délecté du magnifique spectacle Passions humaines, monté par des créateurs de théâtre que l’on peut sans hésiter qualifier de maîtres des arts : Guy Cassiers, Erwin Mortier et leur équipe. Impressionnant, à couper le souffle et exaltant. Quel beau texte, quelle belle langue, quelle belle interprétation. Laissez venir les Belges à nous, laissez-les jouer. Vous savez ce qu’est la beauté… pour l’œil, pour l’oreille et pour le cœur.

— I. Dingemans op 16.06.2015

Moi je lui donne cinq étoiles, à ce spectacle. Il m’a beaucoup plus. J’ai aussi eu la chance de voir la sculpture, il y a bien longtemps.

— Elly Drillich op 09.06.2015

L’un des plus beaux spectacles – voire le plus beau – que j’aie vu cette année. La langue de Mortier et la belle mise en scène de Cassiers m’ont particulièrement ravi, sans parler du sujet lui-même – ce magnifique groupe statuaire en marbre, à la puissante imagination érotique qui a suscité tant de réactions petites-bourgeoises – ni le bilinguisme spontané qui caractérise la Belgique.

— Willy Schuyesmans op 03.06.2015

Un spectacle flamboyant, touchant et enrichissant ! Pour ma part, les créateurs flamands et wallons peuvent souvent encore conjuguer leurs forces pour porter à la scène des spectacles aussi beaux

— Jacques Van den Bergh op 01.06.2015

Pour moi, ce spectacle a été de la joie pure, si délicieusement belge dans tous ses aspects, de l’esprit petit-bourgeois à l’anarchie en passant par le royalisme et les idées grandioses sur l’architecture, l’art, la littérature. Et ce bilinguisme ! Tout cela m’a touché avec délicatesse, mais profondément.
Je viens en effet d’écrire un nouveau roman qui touche aussi à ce bilinguisme, essentiellement belge.
En outre, j’ai pris beaucoup de plaisir au texte d’Erwin Mortier. Puissant, poétique, plein d’humour, de sagesse et de mélancolie.
Notre théâtre flamand déborde de vie, et cette collaboration avec nos compatriotes francophones lui apporte une plus-value. J’espère que cela se passera plus souvent.

— Elisabeth Marain op 01.06.2015

Quelques jours plus tard, je suis toujours sous l’emprise de ce spectacle fantastique, dont la symbiose parfaite entre le décor, le texte, le jeu et l’atmosphère vous fait en redemander. Outre la symbolique réussie de ce qui se passe sur la scène, c’est surtout l’analogie entre le sculpteur et sa création insuffisamment appréciée d’un chef-d’œuvre tiré du marbre, et la création par une équipe d’acteurs et de créateurs d’une production de théâtre à partir d’une simple feuille de papier et d’un espace tridimensionnel qui m’a le plus touché. Bravo !

— Rudi De Roeck op 24.05.2015

Quel beau récit d’histoire de l’art. De l’engagement artistique avec une touche de politique. De belles compositions théâtrales avec des images qui se gravent parfois sur la rétine. 
Un champ de tension excitant entre l’art et la politique, l’homme et la femme, le devoir et la passion, le mégalomane et sa « possession ».

Rarement été aussi touchée, abasourdie et autant ri.

— Geertje Wets op 23.05.2015

Pendant la première heure, je me tortillais quelque peu sur ma chaise. Du théâtre, me disais-je, avec des acteurs et tout ça, un texte, des costumes. Mon corps luttait avec mon esprit, j’avais du mal à rester. Et tout d’un coup, tout a changé. Je ne sais plus pourquoi, mais soudaine, j’étais dans l’action. Les textes m’avaient agrippé, les personnages avaient toute mon attention. L’apothéose, plus tard, quand le Bourla a semblé un moment s’écrouler, m’a touché de plein fouet. Plus tard, je me suis souvenu de cette après-midi où, adolescent, j’avais vu Apocalypse Now. Cela m’avait poursuivi pendant des jours. Cette fois-ci, cela n’a pas duré des jours entiers, mais cela m’a quand même pris à la gorge. Soudain, je voyais la beauté. Et la laideur autour.
Et puis, je n’ai plus voulu voir personne, ni parler, seulement sortir, dehors, respirer l’air du soir, m’enfoncer dans la nuit.
Le cœur plein de reconnaissance, je suis rentré chez moi à vélo.

– Jan De Palmeneire op 18.05.2015

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