En 2009, le compositeur Kris Defoort et le metteur en scène Guy Cassiers ont créé le projet d’opéra House of the Sleeping Beauties, inspiré du roman éponyme (1961) de l’écrivain japonais et lauréat du Prix Nobel, Yasunari Kawabata.

Les œuvres d’art voyagent à travers les cultures : le spectacle de théâtre musical revient à présent au Japon. À la fin de l’année 2016, House of the Sleeping Beauties était invité à Tokyo où Guy Cassiers a eu l’occasion de le recréer avec une distribution japonaise. Il s’agit en fait bien plus d’une nouvelle création que d’une reprise avec de nouveaux interprètes.

Le livre raconte les visites successives d’un homme âgé, Eguchi, à un étrange et tendre bordel où des hommes d’un âge avancé peuvent passer la nuit blottis contre les corps chauds de très jeunes filles, plongées dans un sommeil de somnifères : une histoire de vieillesse, d’adieu et de mort.

Le compositeur Kris Defoort situe la voix au cœur de son opéra, comme un instrument : dans la chambre à coucher règnent le lyrisme et le chant, en dehors, le dialogue parlé. L’intérieur et l’extérieur, le chant et la parole : deux univers nostalgiques, mais aux couleurs, à l’intensité et à l’émotion différentes.