Lotte van den Berg (1975) crée des spectacles théâtraux et réalise des films. Dès sa plus tendre enfance, elle est fascinée par le théâtre. Petite fille, elle suit depuis les coulisses le travail de son père, l’homme de théâtre Jozef van den Berg. Elle entame des études universitaires, mais les interrompt pour suivre des cours de mise en scène à Amsterdam. Aussitôt ses études achevées, Lotte démarre ses activités de metteure en scène indépendantes auprès de différentes compagnies flamandes et hollandaises. Elle rejoint ensuite la Toneelhuis pendant quelques années. C’est là qu’elle crée Begijnenstraat 42 dans la prison anversoise, en 2005 ; elle cosigne ensuite la mise en scène du projet Volk de Josse De Pauw ; elle reprend le projet hors les murs Het blauwe uur (2005) et crée un autre spectacle hors les murs, l’émouvant Braakland (2005), qui renvoie à l’œuvre de Coetzee. En 2006, Lotte van den Berg rejoint Guy Cassiers et son groupe de six créateurs de théâtre. Dans cette constellation, elle crée le spectacle subtil Stillen (2006) et la production sujette à controverse Winterverblijf (2007). Le printemps de 2007 voit à nouveau la naissance d’un projet hors les murs, Gerucht.
Au fil des années, ses spectacles lui valent plusieurs prix, dont le prix Erik Vos et le prix Charlotte Köhler et sont à l’affiche de divers festivals nationaux et internationaux. L’essentiel des spectacles de Lotte van den Berg porte sur le regard, l’émotion et l’indicible. Son œil aigu lui permet de si bien capter les détails éloquents et les gestes apparemment inconscients et de rendre ainsi les relations interhumaines, que le public les reconnaît et les accepte immédiatement.
Lotte van den Berg évolue en outre entre les mondes de la danse, du théâtre et du cinéma et crée ainsi une œuvre ouverte, dans un style tout à fait personnel, qui invite le public à adopter des perspectives et des angles de vue différents. Elle travaille avec des professionnels et des non-professionnels, hors les murs et dans les salles de théâtre, en s’inspirant de ce qui se déroule autour de nous dans notre vie quotidienne.
Au début de l’année 2009, Lotte van den Berg entame une nouvelle phase de son œuvre. Elle quitte la Toneelhuis et devient directrice artistique d’une nouvelle compagnie de théâtre à Dordrecht, OMSK, qui réunit des acteurs et des artistes avec lesquels elle poursuit son aventure artistique. De nouvelles rencontres et de longs séjours ensemble à l’étranger font désormais partie intégrante du fonctionnement de la structure. L’année 2010 a vu Lotte van den Berg et compagnie partir pour Kinshasa. Le compte rendu de son vécu et de son retour aux Pays-Bas s’est traduit par Les Spectateurs (2011). Sa production la plus récente, Pleinvrees (2012) est à voir à Anvers en octobre 2012. À la fin de 2012, OMSK quitte Dordrecht pour s’installer à Utrecht. Lotte van den Bergh rejoint Het Huis, où elle retrouve des artistes avec lesquels elle partage des affinités, dont Boukje Schweigman et Dries Verhoeven. Avec le film Een oefening in sterven – sa contribution au projet Wachten – elle revient brièvement à la Toneelhuis en 2013. Entre-temps, Lotte van den Berg travaille à des versions en plusieurs langues de la production, Pleinvrees, rebaptisée Agoraphobia, qui effectue une tournée internationale en 2013 et 2014.
Vous pouvez suivre l'œuvre de Lotte van den Berg ici.
